Le 28 janvier 2021, lors du forum d’intégration « Donbass russe », Margarita Simonian, la rédactrice en chef de RT, demandait « Mère Russie, ramène le Donbass à la maison ». Un an et huit mois plus tard, cette demande va enfin se concrétiser, mais il faudra se battre pour faire de cette réintégration une réalité, et pour que la Russie reste un pays souverain et libre.
Il aura fallu huit ans et demi de guerre dont sept mois d’opération militaire spéciale, et deux référendums, pour que le Donbass retourne enfin au sein de la Russie, pour qu’il rentre enfin à la maison.
Huit ans et demi de larmes, de souffrance, et de sang, qui ont dessiné une frontière rouge indélébile entre le Donbass et l’Ukraine. Kiev n’a d’ailleurs pas lésiné sur les bombardements de civils pendant la tenu du référendum d’intégration à la fédération de Russie. Espéraient-ils empêcher ainsi la tenue du référendum, ou intimider les habitants pour qu’ils ne votent pas (ou pour qu’ils votent non) ?
Quelque soit l’option, il semble qu’après huit ans et demi de guerre l’Ukraine n’a toujours pas compris la mentalité du peuple du Donbass. Car croire qu’on peut effrayer un peuple de mineurs de charbon (métier des plus dangereux s’il en est), qui continue de tenir bon malgré plus de huit ans de guerre et de bombardements quotidiens, c’est du débilisme. La seule chose que l’armée ukrainienne a réussi à faire c’est souder le peuple du Donbass plus solidement à la Russie qu’aucune campagne médiatique ou politique n’aurait pu le faire.
La preuve en est le résultat écrasant du « Oui » dans le Donbass. Avec plus de 98 % de votants qui se sont exprimés « Pour » l’intégration de la RPD et de la RPL à la fédération de Russie, le Donbass a battu le record des 97 % de la Crimée en 2014.
Mais pour que l’ensemble du Donbass puisse physiquement intégrer la fédération de Russie, il faudra finir de libérer la partie de la République Populaire de Donetsk, qui est sous contrôle ukrainien, et empêcher l’armée ukrainienne de reprendre du territoire (elle s’acharne actuellement contre Krasny Liman après avoir repris du terrain en région de Kharkov).
Un ami m’a dit un jour que la liberté n’existe réellement que lorsqu’on est capable de la défendre les armes à la main. La liberté du Donbass de rentrer à la maison, de réintégrer la Russie, ne pourra être appliquée que les armes à la main. Car il ne faut pas se leurrer : l’Ukraine et les États-Unis sont déterminés à empêcher cela à tout prix, et à entraîner l’Europe toute entière dans la guerre pour tenter de détruire la Russie.
Preuve en est les attaques acharnées de l’armée ukrainienne en direction de Krasny Liman, malgré des pertes humaines et matérielles monstrueuses, et l’acte terroriste commis très probablement par les États-Unis contre les deux gazoduc Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. Le 7 février 2022, Joe Biden avait dit que Nord Stream 2 n’existerait plus si la Russie envahissait l’Ukraine. Et le 27 septembre 2022, l’ancien ministre polonais de la Défense, Radek Sikorski, remerciait publiquement les États-Unis pour le sabotage des deux gazoducs. Sabotage qui a eu lieu au moment où en Allemagne de plus en plus de voix s’élevaient pour demander la mise en service de Nord Stream 2.
Les Russes qui pensent qu’il est possible d’abandonner le Donbass, de fuir, de ne pas se battre et que tout ira bien pour eux, devraient lire les plans de démantèlement de la Russie élaborés par l’Occident (des plans appelés pudiquement « décolonisation » de la Russie), et se rappeler de ce qu’avait dit Winston Churchill en 1938 : « Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ». Un peuple n’est souverain et libre que s’il est prêt à se battre pour sa liberté, sinon il n’est qu’un peuple d’esclaves. Si vous ne voulez pas finir comme des esclaves, alors prenez exemple sur le Donbass, et battez-vous !
Christelle Néant