Huit ans après la publication de mon premier roman « Úlfarsaga – Le temps des loups », et trois ans après la dernière publication sur ce blog, je reprends enfin la plume, non seulement pour annoncer la publication d’une nouvelle version améliorée de ce livre, mais aussi pour le traduire et commencer de nouveaux projets littéraires.
J’ai grandi entourée de livres. D’aussi loin que je me souvienne il y a toujours eu des livres chez nous, et il y avait même une bibliothèque dans ma chambre. Encyclopédies, romans, bandes dessinées, je lisais de tout. Ma mère écrivait même pour ma sœur et moi de petits contes fantastiques basés sur notre vie réelle. Des histoires à lire avant de dormir.
Peut-être est-ce cet amour pour la lecture et l’écriture partagé très tôt par ma mère, qui m’a amené à commencer à écrire à l’âge de 15 ans. À l’époque c’est vers la poésie, puis de petits textes courts que je m’oriente. Je les tape à l’époque sur la machine à écrire qui se trouve à la maison. C’est la démocratisation d’Internet quelques années plus tard qui va me pousser à écrire de plus en plus, et à créer mon propre site pour partager mes textes avec le monde entier.
En 2008, je commence à faire de la reconstitution historique médiévale, et je m’oriente rapidement vers la période viking. Je crée alors un personnage de femme viking, et j’écris les grandes lignes de son histoire, afin de jouer ce personnage de manière crédible lors des reconstitutions historiques, comme une actrice qui se fond dans un rôle.
Passionnée d’Histoire, et lisant beaucoup de livres sur cette période pour être la plus historique possible, je suis alors très déçue par les films et séries sur les Vikings, y compris ceux qui se revendiquent « historiques », et qui contiennent tellement d’erreurs que cela m’en dégoûtera pour plusieurs années.
Quand je parlais avec d’autres personnes, la réponse était toujours la même : « Faire un film/une série réellement 100 % historique ça serait ennuyeux/chiant/pas intéressant ». En 2010, je me lance dans la lecture des sagas islandaises, et en 2011 je me rends plusieurs fois en Islande, où je découvre un court métrage adaptant une partie d’une de ces sagas : la saga de Njáll le brûlé.
Tourné en Islande, en langue islandaise (qui est très proche de celle des Vikings), avec des costumes historiques, et des scènes tournées dans des maisons reconstituées, ce court métrage était à la fois historique et captivant. Il prouvait qu’on pouvait faire un film historique, en se basant sur un récit d’époque médiévale, qui ne soit pas « chiant ».
N’étant pas scénariste de film, mais ayant désormais une certaine habitude de l’écriture, je décide alors de me lancer dans un projet qui semble fou : écrire un roman historique sur les Vikings, décrivant leur vie quotidienne, sourcé, et qui soit captivant et intéressant à lire.
J’achète alors de nombreux livres sur les Vikings, mais aussi des copies d’études archéologiques, afin de pouvoir vérifier et sourcer chaque point historique de l’histoire que je vais raconter. Je décide de prendre comme base mon personnage de reconstitution, et pendant un an, je vais prendre des notes manuscrites de mes lectures, listant où trouver la source de chaque information. Ces notes rempliront un cahier entier.
Au bout d’un an, et alors que je travaille à temps plein, je me lance alors dans l’écriture, qui prendra elle aussi un an. Chapitre par chapitre, j’écris dès que je peux à la main dans un grand cahier, dans le train en rentrant du travail, le soir à la maison, ou le week-end. Une fois un chapitre terminé, je le tape à l’ordinateur, et j’ajoute les notes explicatives.
En novembre 2013, le roman est prêt. Le roman est une synthèse de tous les genres : historique, romance, aventure, drame, comique, action. Je choisis alors, pour raisons professionnelles, de le publier sous pseudonyme. « Úlfarsaga – Le temps des loups » est alors publié en français, en auto-édition.
Vous pouvez acheter « Úlfarsaga – Le temps des loups » en ligne, ou dans votre librairie avec l’ISBN : 978-1-7947-1682-7
Format papier
Format livre électronique
Trois ans plus tard, je deviens reporter de guerre dans le Donbass, et je laisse de côté l’écriture littéraire pour celle plus prosaïque de l’écriture d’articles d’information. En 2020, j’assiste pour la première fois à Donetsk au festival de littérature fantastique « Étoiles au-dessus du Donbass », et fais la rencontre de la jeune auteure de Lougansk, Faina Savenkova. C’est cette rencontre qui va me pousser à reprendre la plume.
Lors de notre deuxième rencontre en 2021, lors de la troisième édition du festival, nous discutons, longuement, et je lui parle de mon roman, publié il y a huit ans. Faina, avec toute la simplicité de l’enfance, me demande si je compte le traduire en russe, car elle aimerait bien le lire. L’idée est lancée, et je décide de ne pas me limiter au russe. Mais pour faire tout cela, le mieux est de republier le roman sous mon véritable nom, celui sous lequel je suis connue désormais en tant que journaliste. Je décide donc de le corriger, d’améliorer son formatage, d’ajouter des photos et une carte, et de faire refaire la couverture.
À l’issue de plusieurs semaines de travail, la nouvelle version de mon roman est enfin publiée, me permettant de passer à la phase de traduction. Et après un bon mois de travail supplémentaire, la version anglaise vient enfin d’être publiée elle aussi. Les deux versions sont disponibles au format papier et au format livre électronique.
Il est temps désormais d’attaquer la traduction en russe, ainsi qu’un nouveau projet littéraire, qui sera cette fois-ci lié au Donbass. Mais ça ce sera une autre histoire…
Christelle Néant